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L'influence des Traumas de développement sur notre vie

J'ai découvert ce qu'était le "traumatisme de développement" à l'occasion d'une formation continue spécifique sur les traumatismes dans le cadre de l'Ortho-Bionomy.

Mon monde c'est illuminé! Enfin il existait des réponses à toutes mes incompréhensions.

Pourquoi  toutes les informations que je recevais me semblaient des rafales de tempête dans ma sphère intérieur comme si j'étais une brindille à la merci de tous les courants d'air?

 

Pourquoi j'avais l'impression de ne pas analyser de la même manière que les autres les différentes situations de la vie?

Pourquoi, j'étais toujours épuisée, pourquoi je devais utilisés autant de force pour que tout ce passe bien dans les interactions sociales?

Et puis voilà que quelqu'un me dit: -

-"Tu as ce qu'on appel un traumatisme de développement"

-Ah bon? et pourtant je n'ai pas l'impression d'être retardé dans mon développement? 

-Et bien en effet, on ne parle pas de retard mais de traumatisme.

 

Ainsi, je vivais comme enfermé dans un aquarium. Je sentais le monde extérieur qui tapait sur les vitres  et faisait vibrer l'eau de mon récipient. J'entendais, je ressentais les sons, les vibrations et je voyais les choses à travers ce prisme.

Ainsi une lumière forte, une musique dissonante, une remarque quelconque, un geste devient une agression. Tous les détailles sont perçus, même ceux que la-plupart des gens ne voient pas. Et tout cela sans la capacité de les gérer.

Ce n'est qu'en agrandissant l'aquarium(fourchette de résilience) que la capacité à trier les informations et à réagir de manière appropriée devient possible

 

Voilà métaphoriquement ce que ressent quelqu'un qui vit (survit) avec un tel traumatisme.

 

Ainsi, alors qu'une personne "normal" reçoit des informations du monde extérieur comme s'il vivait dans un lac ou un océan selon sa capacité de résilience aux changements, les personnes atteintes de traumatismes du développement reçoivent les mêmes infos mais dans un aquarium ou un étang. Vous imaginez? un galet dans l'océan ou dans un aquarium? Cela n'a pas le même impact!

 

Mais d'où et comment ça vient ce trauma?

 

Ce trouble se développe de la conception à l'âge d'environ 2 ans, au stade où le cerveau est encore immature et incapable de restaurer sa sécurité de lui même après avoir été confronté à un sentiment de grave danger ou d'insécurité répétitif.

Cela peut être dû au choc d'une maman en grave danger, à une naissance difficile, à un environnement familiale insécure, à une dépression post-partum de la maman ou du papa....

Il ne s'agit pas de culpabiliser les parents mais d'expliquer les faits.

 

J'ai consulté bon nombre de thérapeutes et de médecin, sans jamais rencontrer quelqu'un qui me donne le sentiment d'être capable de me comprendre, ni jamais vraiment capable de me donner des solutions. Et c'était vrai.

 

Ce problème est encore trop peu connu. On diagnostique souvent des troubles bipolaires, cyclothymiques , borderlines, hyperactivité... alors qu'en fait je me permets de supposés qu'il s'agirait, dans la plupart des cas, de découlement de trouble du traumatisme du développement.

En effet, les médicaments prescrits peuvent offrir un sentiment de tranquillité intérieur, quasi inaccessible dans les contacts sociaux en tant normal. Pourtant ils ne sont que des béquilles et ne permettent pas de guérir la plupart du temps.

 

C'est dans l'approche de la Somatic Expériencing de Peter Levin et celle de Laurence Heller et Aline Lapierre que l'on trouve expliqué dans leurs livres "Guérir le tigre" et "Guérir des traumatismes du développement", que j'ai trouver des vrais moyens qui m'ont permis de surmonter mon "trouble".

 

Ces façons de faire sont, à mon avis, avant-gardistes, bien qu'il soit certain que je ne connaisse pas toutes les approches existantes.

 

Les techniques que j'ai expérimenté étaient axées soit sur le corps, soit sur le mental, soit sur le spirituel mais pour la plupart elles n'englobaient pas l'ensemble. En effet, il faut avoir la chance de découvrir un thérapeute qui a des connaissances dans ce domaine.

Bien que ces techniques soit certainement efficacement pour des tas de pathologies ou troubles, dans le cadre spécifique du traumatisme du développement elles sont incomplètes à mon sens, sauf si le praticien est formé à ce sujet.

 

Pour soigner les Traumas du développement, il faut prendre le système nerveux et son fonctionnement en compte pour restaurer, recréer des connexions inexistantes puisqu'elles n'étaient pas encore présentent au moment du trauma.

 

Ainsi, par les sens et le felt-sense, par le contact de confiance, par de très bonnes connaissances du fonctionnement du système nerveux et de son fonctionnement lors de traumatisme, par un profond respect de la personne, la guérison est possible

 

Soigner dans ce domaine ne s'improvise pas, même avec un titre de Dr en psychiatrie, sous peine d'augmentation des symptômes. 

Vous trouverez d'avantage d'informations sur les différents thérapeutes spécialisés en Somatic Expériencing selon Peter Levin sur le site: 

www.polarity.ch

Egalement certains Praticien en Ortho-Bionomy ont reçu des formations en lien avec cette approche et ont donc de bonnes connaissances dans ce domaine. Bien que cela ne remplace pas une thérapie complète, cela peut s'avérer un soutien efficace et un premier pas pour avancer vers la guérison.

 

Rédigé par Sylvie Haas 

www.conscienceducorps.ch

 

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Commentaires: 2
  • #1

    Pascale Emery (samedi, 23 mars 2019 17:21)

    Peter Levine propose un angle d’approche du trauma, une zone à examiner, un regard sur les fondations, sur les programmes mis en place dans les très jeunes années, voire pendant la période de gestation. Et il propose ensuite une méthode, un outil, pour aller revisiter ces fondations, ces programmes inconsciemment actifs depuis notre plus jeune âge.
    Les outils très polyvalents que sont l’EFT, l’EMDR et l’hypnose se prêtent très bien au même travail sur ces traumas de développement. Ce ne sont pas des méthodes incomplètes. Elles permettent une porte d’entré par le corps, par les émotions, par les pensées et peuvent aussi inclure la dimension spirituelle.
    Ce ne sont pas des méthodes limitées. La seule limite est la limite des connaissances du praticien ou du thérapeute sur la construction précoce de l’identité et des représentations du monde extérieure. Une autre limite est l’envie de la personne en souffrance d’obtenir des résultats miraculeux. Toutes ces approches, et celle de Peter Levine également, font partie des thérapies brèves. Thérapie brève n’est cependant pas synonyme de guérison immédiate. Il faut compter entre 5 et 20 séances, suivant la profondeur et la répétition des traumatismes pour se débarrasser de fonctionnements si profondément inscrits dans les profondeurs de notre cerveau.
    Le choix de la méthode dépend surtout des préférences individuelles et surtout du degré de confiance que l’on peut ressentir dès la première séance avec le thérapeute. De mon point de vue, peut importe l’outil, l’essentiel est de faire le travail minutieusement, à l’écoute de son corps et de ses ressentis.

  • #2

    Sylvie (samedi, 23 mars 2019 19:58)

    Hello Pascale:)
    Oui tu as raison et merci pour ta remarque. En effet cela dépend vraiment des connaissances du thérapeute et de la confiance qu'on lui porte. Je n'aurais pas du cité de technique et j'ai d'ailleurs modifiés mon texte en ce sens. Par contre je parle de mon expérience intérieur et en effet, trouver une personne qui aborde ou qui connaisse ce sujet à été chose difficile. Actuellement la psychiatrie neurologie donne de bonne piste il me semble. Par contre, vraiment, on peut faire plus de mal que de bien si on ne connais pas vraiment le fonctionnement métabolique du système nerveux et ces besoins pour retrouver de la sécurité, du ressourcement et de la résilience. Le patient peut errer de nombreuse année dans sa détresse par manque de connaissance sur ce sujet, y compris des médecins.